Le parc du Fresne, son arbre remarquable et le château de la Guerche

Pourquoi parle-t-on du parc du Fresne alors que l’arbre le plus remarquable de la commune trônant majestueusement au milieu de ce parc est un platane ?

Ce lieu, aujourd’hui appelé « l’Espace du Fresne », appartenait au propriétaire du château de la Guerche et du château du Fresne. Le parc faisait partie du fief de la Guerche, important manoir seigneurial du XIIe siècle. Le toponyme « guerche » suggère l'existence d'un lieu fortifié au Moyen Âge central. Au XIe siècle, la seigneurie apparteint à la famille de Savennières. Le fief, avec manoir dans le bourg, s'est implanté à l'ouest de la commune ; relativement éloigné de l'église et avoisinant le prieuré de Saint-Romain.
Au XIXe siècle, un château néogothique est aménagé sur l'emplacement de l'ancien site médiéval. Autrefois intégré au fief de la Guerche, le parc du Fresne est devenue propriété communale.

Au début du XXe siècle, la famille de l’écrivain Gilbert Cesbron possédait les parcs et châteaux voisins du Fresne et de la Guerche.

La commune de Savennières, sous le mandat de André Abline, achète le château et le parc en 1986 pour y installer ses bureaux. Le château, trop excentré du bourg, est revendu quelques années plus tard, la mairie revenant s’installer dans le centre-bourg au cours du mandat de Marie-Rose Roussier. Une partie du parc du Fresne reste propriété municipale, tandis que le château, peu visible de la route, est une propriété privée, l’un des dix-sept châteaux de Savennières. Son entrée se trouve sur la gauche de la route de La Possonnière et on peut l’apercevoir depuis le haut du parc.

La commune choisit de conserver le parc pour y aménager deux salles municipales.

L’actuelle salle du Fresne était la grange de la ferme, appelée basse-cour et les salles en dessous étaient l’écurie, l’étable, le domicile des fermiers et la laiterie. Dans le bourg, beaucoup de familles se procuraient le lait dans les fermes qui y étaient installées, et dans les basses-cours des châteaux. Les anciennes écuries du domaine deviennent la salle de la Sellerie.

Dans le recueil* de parole ssur la vie à Savennières dans les années d’après-guerre, les anciens racontent que cette salle de la grange accueillait une troupe de théâtre amateur. Sa transformation dans sa forme actuelle est réalisée sous le mandat de Rémy Martin. ​​Le parc du Fresne a ainsi conservé le nom du domaine du château.

De nos jours, le parc du Fresne est connu pour son majestueux platane inscrit à l’inventaire des arbres remarquables d’Anjou. Ce Platanus Orientalis - platane d’Orient - introduit en France au XVIIIe siècle est référencé comme le plus gros platane du Maine-et Loire et le deuxième plus gros de France avec une circonférence de 18,85 mètres et une hauteur de 25 mètres. Ce platane exceptionnel est en bonne santé grâce aux précautions prises pour éviter le piétinement de ses racines. Le parc et son platane sont un habitat privilégié pour de nombreux oiseaux et mammifères dont des variétés rares de chauves-souris. Le gîte du Fresne est une importante nurserie de murins à oreilles échancrées et de grands rhinolophes.

La circonférence de l’ensemble des troncs est de 18,85 m. La hauteur est d’environ 25 m. et la ramure couvre une surface circulaire de près de 1 300 m2.

Comparé à d’autres arbres remarquables, le platane du Fresne serait le plus gros platane du Maine-et-Loire, le deuxième plus gros platane de France, et le troisième plus gros arbre du Maine-et-Loire.

Quant à son âge, les experts lui attribuent autour de 300 ans, peut-être même 400.

Sa santé est considérée comme satisfaisante mais des précautions sont à prendre pour la préserver. C’est pourquoi un périmètre de protection a été installé sous la frondaison pour éviter le piétinement qui endommage les racines superficielles.

* Recueil que vous pouvez consulter à la mairie