L'église Saint-Aubin d'Epiré

L ’église d’Epiré a été construite à la fin du XIXe siècle grâce aux dons de la comtesse de las Cases, descendante d’une grande famille de la noblesse locale, et en remplacement de l’ancienne église toujours visible sur la petite place voisine.

La première pierre a été bénie en 1879, l’église inaugurée en 1885 et vraiment terminée en 1889.

L’architecture est de type néogothique angevin. La haute flèche de 40 mètres est nettement reconnaissable dans les paysages voisins. Flanquée de son vénérable cyprès, elle est visible d’une trentaine de villages alentour. Elle est en pierre, de forme octogonale, avec des lucarnes et se termine par une croix en fer forgé. L’étage supérieur de la chambre des cloches est orné de hautes baies jumelées, couronnées par un fronton en mitre incluant une horloge sur chaque face du clocher. Le clocher abrite deux cloches fondues à Paris en 1881.

Au-dessus du portail d’entrée, reposant sur des colonnes à chapiteaux, le tympan est sculpté d’un Bon Pasteur entouré de ses brebis. Au-dessus, une grande rosace qui éclaire la nef intérieure et sur la droite une petite abside qui abrite la chapelle des fonds baptismaux.

L’intérieur de l’église, conservé dans son état originel, est typique de la fin du XIXe siècle. Le vestibule d’entrée sous le clocher voûté d’ogives, donne accès à droite à la chapelle des fonds baptismaux et à gauche, par un escalier de bois, à la tribune et au clocher. La nef, le transept et le chœur sont largement éclairés par de hautes fenêtres. Les voûtes angevines sont légèrement bombées et les ogives reposent sur de fines colonnes à chapiteaux ornés de feuillage.

Les vitraux ont été réalisés entre 1881 et 1882 par les Ateliers Bordereau d’Angers. Ils sont l’une des grandes richesses de l’église. Ils évoquent des évènements de la vie de Jésus et des saints.

Parmi les autres éléments remarquables de l’église, il faut surtout noter le bénitier composé d’un grand chapiteau de marbre rose provenant probablement d’un édifice romain, et d’une cuve cylindrique à rebord, couverte de trois rangées de feuilles imbriquées. On remarquera aussi un Christ polychrome du XVIIIe siècle qui se trouvait déjà dans l’ancienne église, une Vierge à l’enfant, une statue de Saint-Vincent du XVIIe, une statue de Saint-Fiacre du XVIIe, une statue de Saint-Aubin( probablement du XVIIIe) qui fut évêque d’Angers au VIe siècle, et deux tableaux à l’huile sur toile du peintre Mercier d’Angers datés 1836.